… mais pas pour tout le monde !

Tout d’abord bonne année de la part du G6 à tous les lecteurs de ce blog. 2009 commence donc avec une bonne nouvelle pour le déploiement d’IPv6. Google annonce la disponibilité de ses services en IPv6, cette fois-ci sans intervention de l’utilisateur. Car même si Mountain View avait déjà fait une annonce identique lors d’un IETF (72?), il fallait encore configurer manuellement son poste pour bénéficier de la résolution en adresses IPv6 des services comme GMail.

En ce début d’année la position de Google a évolué. Ils permettent désormais la résolution directe de leur service en IPv6. Mais (car il y a toujours un mais) ceci n’est possible que si le réseau auquel vous êtes connecté a été validé par Google comme possédant une bonne connectivité IPv6. En effet Google, très soucieux de la qualité perçue de ses services, ne tient pas à perdre des utilisateurs qui n’arriveraient pas à se connecter depuis un réseau mal configuré ou mal desservi en IPv6. Tout est expliqué sur cette page.

Donc Google demande aux opérateurs des réseaux IPv6 de faire une demande de validation de leur connectivité afin de permettre la résolution en IPv6 de leurs services. Par exemple le réseau Free a été validé et aujourd’hui tout les utilisateurs d’IPv6 chez Free accèdent à Google en IPv6 ! Personnellement je l’ai demandé pour le réseau de recherche de TELECOM Bretagne. Google posent certaines conditions en terme de nombre d’utilisateurs dans le réseau et nous n’en n’avons pas beaucoup … mais la force des arguments de notre implication historique dans IPv6 semble les avoir convaincu à nous valider l’accès 🙂

Google joue donc finement sur sa position de leader pour gérer le risque lié à l’ouverture de la connectivité IPv6 de ses services. Peu d’autres sites peuvent se permettre une telle pratique et donc il est vrai que pour le reste du monde, il y a toujours un risque de perturber l’accès à son service en y intégrant IPv6. On peut imaginer que Google rende publique une API permettant de savoir si une demande de résolution en IPv6 pour son service provient d’un réseau validé par Google. Cette idée, un peu provocante, aurait le mérite, en créant un Internet IPv6 à deux vitesse, de pointer du doigt les réseaux IPv6 mal configurés ou mal desservis (comme le 6to4). Tout ça bien sûr, pour tirer vers le haut la qualité des déploiements d’IPv6.

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