Lors de l’AG du G6, une des bonnes résolutions pour cette future nouvelle année universitaire est de relancer le blog IPv6. On va voir si on arrive à la tenir. Un mail de Sebastien Barré m’en donne l’occasion et permet de faire le point sur shim6.

En gros shim6 est une « couche protocolaire » presque vide entre IP et le niveau 4. Elle permet de jongler avec les adresses IP. Le niveau 4 utilise toujours la même paire d’adresse pour identifier les connexions et shim6 les modifie si nécessaire pour s’adapter aux conditions du réseau. shim6 utilise des extensions IPv6 pour dialoguer avec l’autre extrémité, mais ne rajouter pas d’information protocolaire dans le flux de données. Cela permet de résoudre une grande partie du problème de multi-domiciliation, puisque la couche shim6 ne selectionne que les couples d’adresses source et destination qui fonctionnent correctement et en cas de perturbation, peut s’adapter.  L’université catholique de Louvain (UCL) vient d’annoncer la version 0.8 de leur mise en oeuvre de shim6 (http://inl.info.ucl.ac.be/LinShim6). L’alternative à Shim6 serait une généralisation de SCTP.

Personnellement, même si la tendance dans les milieux de recherche est d’essayer de séparer les fonctions d’identification et de localisation, je suis de plus en plus sceptique sur la faisabilité de cette approche. En effet, elle induit des problèmes de sécurité qui n’existent pas quand le deux fonctions ne sont pas remplies par la même valeur. Peut être qu’à long terme on arrivera à trouver une solution (c’est le rôle de la recherche). Shim6, par contre, ne modifie en rien les équipements du réseau, il faut « juste » mettre à jour les machines qui en auront besoin, ce qui peut faire beaucoup et peut créer beaucoup de contextes dans le cas d’un serveur.

En tout cas, ce sujet à lui seul permettrait de faire vive un blog 🙂

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